mandorle
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Première version complète jouée le 10 mai 2019 au Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles

Au XII^e siècle, en Allemagne, l’abbesse Hildegarde de Bingen, est inspirée par de puissantes visions et développe une recherche à la fois mystique, médicale, scientifique et musicale. Ses compositions, complexes et incomparables, sont conservées dans deux manuscrits illustrés d’enluminures saisissantes. Les partitions reproduisent précisément des chants qui n’avaient pas vocation à sortir du monastère : musique de soin, de célébration de la beauté, louange et exercice communautaire, elles n’étaient pas destinées au concert. Elles sont plutôt le chant secret, codé, méditatif et amoureux d’une communauté féminine du XIIè siècle.

Marie-Pierre Brébant et François Chaignaud se sont aventurés dans ces manuscrits comme en exploration : ils ont appris à déchiffrer les neumes et entrepris la traduction, la transposition avant la lecture et le jeu, re-créant ainsi une longue pièce musicale qui semble contenir toutes les heures du jour et de la nuit, les fêtes, les joies et les peines d’une vie de communauté.

C’est au son des cordes de la bandura, instrument mêlant le luth et la harpe, que les deux artistes vont interpréter le texte musical qui se fait à la voix résurgence des voix disparues des moniales de Bingen, qu’expérience contemporaine de dissolution. En sept étapes, marquées par sept modes musicaux, c’est la presque intégralité des manuscrits qui s’incarne dans leur corps, dépassant la durée conventionnelle d’un concert et ouvrant la possibilité d’une expérience contemplative.

Pour en savoir plus sur le spectacle : lire le texte de Léo Henry

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